L'orgasme féminin, ça sert à rien !
Tels sont les propos de Elisabeth Lloyd, philosophe des sciences à l'université de l'Indiana à Bloomington. Sa théorie s'inspire sur le développement embryonnaire de l'être humain, qu'il soit mâle ou femelle. En effet, son développement est similaire durant les 8 premières semaines de la gestation. Ainsi une partie de la structure anatomique est similaire et celà exliquerai pourquoi nous sommes muni d'organe qui nous sont totalement inutiles (ex: début de développement mammaire chez les hommes).
L'orgasme féminin s'inscrirait dans cette logique d'un héritage organique inutile. En effet, l'orgasme masculin est indispensable à la reproduction.
Qu'en est-il de l'orgasme féminin à ce sujet? Le corps médical anglo-saxon parle de phénomène de "succion" utérine ayant lieu pendant l'orgasme féminin et qui permettrait de faire remonter le sperme jusqu'à l'ovule. Cependant, Elisabeth Lloyd réfute cette thèse en s'appuyant sur le manque de rigueur concernant l'étude effectuée sur ce sujet.
Les féministes décident de contre-attaquer, stipulant que les zones érogènes féminines sont le résultat d'une adaptation naturelle de l'instint de reproduction. A savoir pousser les êtres humains à s'ébattre, assurant ainsi la prolifération de l'espèce. L'auteur approuve globalement ce raisonnement mais dit qu'il ne peut être appliqué en ce qui concerne l'orgasme. Il appuie sa thèse en expliquant que si l'orgasme était lié à la capacité de reproduction, alors la sélection naturelle ferait qu'il n'y aurait aujourd'hui que des femmes connaissant l'orgasme. Or...
L'interview de Elisabeth Lloyd est disponible en anglais ici.