Quand Arcelor refuse d'enfiler le sari
que lui offrait la multinationale Mittal steel dont le PDG est représenté ici à gauche. Celui-ci proposait pourtant une dote de 18,6 milliards d'euros aux actionnaires d'arcelor. Très présent en Asie, celà lui aurait permis d'avoir accès aux marchés actuellement dominés par Arcelor, à savoir Europe, Amérique latine et une partie de l'Amérique du Nord avec le rachat récent du canadien DOFASCO.
Suite à cette OPA (Offre Publique d'Achat), le conseil d'administration d'Arcelor (composée de 16 membres) s'est réuni en urgence à Luxembourg et a refusé unanimement l'offre de Mittal Steel. L'argument présenté par les membres du CA était que les cultures et les valeurs des deux entreprises étaient trop différentes pour une fusion réussie.
A priori, vue la levée de bouclier déclenchée suite à cette OPA, le groupe Mittal Steel dit ne pas changer son offre (en gros, ne pas faire monter les enchères). Son PDG a été convoqué à Bercy ce matin par Thierry Breton. Cependant Bruxelles critique l'attitude protectionniste de la France et du Luxembourg.
Il est vrai qu'elle manque de cohérence (même si à l'heure actuelle, il est un peu tôt pour parler de protectionnisme car aucune mesure n'a été prise par l'état français ou luxembourgeois et Guy Dollé, PDG d'Arcelor déclare "nous avons seulement besoin d'un soutien moral"). Qu'aurait dit Arcelor si le gouvernement canadien l'avait empêché de prendre possession de DOFASCO?
Peut être en revanche peut-on faire valoir que la fusion entre ces 2 géants de l'acier (les 2 premiers mondiaux en terme de production) ne serait pas compatible avec les lois anti-trust.